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Toutes les princesses n’aiment pas le rose : penser l’éducation adolescente

12 Fév

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Voici une excellente synthèse sur la manière dont les filles, et les adolescentes en particulier, subissent différents messages qui les « enferment » dans une vision de la féminité. Tout au long de la construction de leur personnalité toutes les productions qui leurs sont destinées (TV, films, magazines, tuto youtube, marketing…) vont dans le sens d’une identité hypersexuée. Et l’identité humaine et intellectuelle ?

Certes la Nature, le corps, les hormones, tout oriente les filles a vouloir d’abord avant tout séduire, surtout à la puberté. Mais nous vivons dans une Culture. Mais c’est à nous tous, individuellement et collectivement, de faire en sorte que la Culture puisse dépasser cela et que le femme puisse aussi « se penser » elle-même comme une personne (et pas juste une fille).

Le plus révoltant à mes yeux est la conséquence ce matraquage subtile (à coup de rose, de princesses disney, de conseils mode, d’applis diverses…) : une adolescente se sent mal dans sa peau à partir de 12 ans. Beaucoup plus mal qu’un garçon à titre de comparaison. Et le sentiment qui domine est : manque de confiance en soi. C’est un sentiment que l’on peut éprouver à l’adolescence, mais surtout que beaucoup vont garder toute leur vie. On comprend mieux pourquoi les femmes n’osent pas des carrières plus ambitieuses, ne demandent pas des salaires plus haut, alors qu’elles ont des résultats scolaires et universitaires meilleurs. Pourquoi le phénomène des femmes battues résiste à leur théorique émancipation, pourquoi les victimes défendent leurs bourreaux en procès…

Conclusion à la lecture de ce livre, en tant que parent : on a du pain sur la planche. Si vous laissez votre fille face à la société, la TV, les films, internet, les copines… sans en parler avec elle, elle intériorisera sans doute sa « condition inférieure ». Les parents doivent veiller à ouvrir le champ des possibles, donner l’exemple et montrer tout ce qu’est un être humain. En tant qu’éducateur ou prof: on a du pain sur la planche… Lutter contre les stéréotypes au quotidien c’est d’abord se surveiller soi même. Dans ses paroles et dans ses actes. Ne pas dire : « ce livre-ci est plutôt pour les filles », mais simplement parler du contenu et laisser chacun choisir. Un challenge. Ne pas renvoyer sans cesse les ados à l’image que l’on se fait d’eux : « elle est sage, c’est une fille quoi », ou « il est agité, c’est un garçon, quoi » en conseil de classe… Ils sont déjà tellement dans le clivage garçon/fille, pas besoin qu’on le leur rappelle sans cesse. Au contraire les éveiller à la pensée, hors du schéma binaire des sexes, autant que l’on peut, et à l’adulte en devenir qu’ils sont. Bref ce livre donne à penser, que vous ayez des enfants ou pas, des filles ou des garçons, idem.

 

 

 
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Publié par le février 12, 2017 dans Uncategorized

 

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