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Quality Land de Marc-Uwe Kling : bienvenue dans Demain

Quality Land est un excellent livre d’anticipation, bourré d’humour. Enfin d’anticipation…très proche quand même, on y parle de demain disons…

La référence au roman Le meilleur des monde d’Huxley est explicite dès l’introduction : « ce n’est pas un pays exceptionnel, mais exceptionnellissime ». On retrouve un héros masculin qui s’interroge sur le système et cherche à rencontrer celui qui tire les ficelles pour lui faire part de son mécontentement sur la société. Point de sauvage en contre-point mais une femme qui semble vivre « hors des clous ». Kiki jeune femme insaisissable, est obsédée par le fait d’être imprévisible pour échapper au système. Elle introduira aussi le héros auprès d’un hacker, Le Vieux, obsédé, lui, par l’intelligence artificielle et qui travaille secrètement à supprimer internet.

Il faut dire que ce futur présente toute les imperfections en germe aujourd’hui : la société de contrôle des individus, dans un ultra-libéralisme stupide qui vise à fournir à chacun selon ses « besoins », avant qu’ils ne soient même émis. Le pays est géré par un cabinet de consulting, chacun est enfermé dans sa bulle informationnelle, toutes les livraisons se font par drones, la notation sociale décide de votre emploi et votre parcours amoureux...Dans ce monde les humains sont complètement robotisés. A l’inverse, chez certains robots un caractère et une conscience semble émerger. L’intelligence artificielle a fait de tels progrès qu’on envisage de faire élire l’un d’eux comme Président. Même les aspects qui pourraient sembler un progrès sont illusoires, ainsi le parc de voiture devient autonome et le plus économique possible. Mais de ce fait les humains utilisent encore plus la voiture pour des déplacements inutiles.

Les humains sont complètement en symbiose avec leur « Quality Pad », comprenez leur portable, ainsi que leur « ver d’oreille ». Les lentilles de réalités augmentées permettent le port illimité de « lunettes roses » pour améliorer son existence. Seul Peter, choqué d’avoir reçu un vibro dauphin non désiré, va s’agiter pour sortir du chemin tracé pour lui. Pour cela il pourra compter sur quelques machines défectueuses qu’il a sauvé dans sa casse et de l’énigmatique Kiki.

Les questionnements philosophiques sont sous-jacents dans l’humour tout au long du livre, en particulier lors des « pages de pub », et parfois en clair. On en a un développement très précis dans le chapitre « viande hachée » où Peter rencontre le Vieux qui le bombarde de questions vertigineuses de « Crains-tu Dieu ? », à « Qui pourrait reprocher à une superintelligence toute-puissante, omniprésente, et omnisciente de développer un complexe de Dieu et de prendre exemple sur les dieux vengeurs de la mythologie ? » en passant par « le concept de super-intelligence ça te parle ? »

L’auteur va même jusqu’à se remplacer lui-même par une IA, comme on le comprend dans le para-texte précédent la page de titre  : « note sur la version ». On y apprend que l’on détient la version 1,6 du roman et il est signé de Calliope 7.3, personnage que Peter rencontrera. Cette intelligence artificielle androïde rêve d’être écrivaine. A la fin du roman elle remercie ses lecteurs : « très chers lectrices et lecteurs, honorables formes de vie extraterrestres fort probablement existantes, vénérables intelligences artificielles, très honorables algorithme de recherche et super intelligence potentiellement en phase d’émergence… » On voit que les humains sont désormais au bas de la hiérarchie. On trouvera aussi un clin d’œil à la page de pub des livres à la demande « des livres 100 % à ton goût », qui brocarde la tendance du marché de l’édition à offrir au lecteur ce qu’il attend.

Pour conclure une lecture à la fois agréable par son style humoristique et glaçante par ses thèmes, tous plus effrayants les uns que les autres. Peu d’espoir en l’humanité en ressort. Pour un peu on serait d’accord avec le Vieux :

« -Si Dieu apparaît, cela marquera donc l’extinction de l’espèce humaine ?

– Ce ne serait pas le pire scénario. »

 
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Publié par le novembre 3, 2021 dans anticipation, Roman

 

Permaculture : tout savoir pour bien débuter

Un beau livre de découverte sur le sujet. Après avoir appris ce que signifie un sol vivant (si c’est tout tassé et sans ver de terre, il est mort…), la première partie donne toutes les astuces pour en entretenir un, ou le faire advenir. L’eau retenue et les déchets sont les meilleurs alliés du futur jardinier en permaculture. Paillage, paillage et paillage ! Ensuite quelques réflexions pour imaginer son propre projet : concevoir. La partie la plus ardue de mon point de vue, et les exemples aident bien à se faire une idée. Pas de dogmatisme, juste des conseils pour bien observer avant de se décider. le chapitre sur les semences est la partie qui m’intéressait le plus d’avance, et notamment le tableau des associations. Là encore c’est une base à tester et adapter. L’annexe de fin d’ouvrage indique de nouveau les associations favorables et défavorables, en plus des besoins de chaque variété (de Ail à Topinambour). le gros morceau c’est le chapitre « entretien du potager ». Enfin le dernier chapitre sur les petites bêtes m’a surprise et franchement passionné, confirmant ma méfiance naturelle des chats et suscitant beaucoup d’interrogations quant à « l’apologie des limaces »…

Un livre extrêmement clair, bien illustré, avec des intertitres, des numérotations et un index à la fin : on trouve en un instant ce que l’on cherche. Lisibilité optimale. Les tableaux « à cocher » en fin de chapitre sont motivants pour mettre en pratique, surtout quand on a déjà plein de points cochés ! La préface m’a permis de découvrir Vandana Shiva, une activiste des semences libres en Inde, au parcours passionnant. Ne vous arrêtez pas à la notice de Wikipédia et faites quelques recherches au besoin. En bref, c’est exactement le livre que je cherchais ! Bravo à l’autrice et à l’éditeur pour la qualité finale.

 
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Publié par le août 3, 2021 dans documentaire

 

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Clown : rêverie pour un nez rouge

Un très très bel album, à mi-chemin entre la BD et l’album selon moi.

Album, parce que il n’y a ni cases ni bulles et que le dessin s’organise librement, mais Bd quand même car il y a une taille des personnages, une progression narrative et des codes graphiques propres à la BD.

En tout cas, j’ai adoré cette histoire. Une fois l’ouvrage lu, la couverture m’est « apparue » alors qu’au premier coup d’œil je n’en avais pas perçu tout le sel.

Le travail très approfondi sur le trait, et comment celui-ci fait sens et nous fait nous imaginer un personnage, rappelle un peu la façon de Cavandoli. L’usage de la couleur uniquement pour le nez rouge et d’autres petits éléments est très finement utilisé.

Quand au récit, c’est l’histoire d’un être hors norme, et qui peut voyager dans la page à son gré (ça m’évoque Imbattable, héros que j’apprécie particulièrement aussi). Il y a une ode à la joie, à la liberté, au plaisir enfantin de faire les choses « parce qu’on peut les faire ».
Au final c’est le genre d’album où le créateur nous prend par la main, nous immerge dans son univers, et nous laisse penser avec lui. C’est ce qui est si jouissif. Quand à la fin, elle brise complètement le « quatrième mur », et c’est même plus fort que ça. Un bijou, à s’offrir et à offrir.

 

Les énigmes de l’Aube : réparti et fantasy

De la fantasy amusante comme on l’aime et une héroïne qui a du courage, ça donne un bon roman à déguster ! L’hommage à Terry Pratchett est clair et on sourit souvent dans ce tome. L’univers est assez fouillé et l’on comprend qu’il y aura beaucoup a développer. Les valeurs abordées sont pour la plupart assez classiques pour un récit initiatique : la confiance en soi, l’amitié, la loyauté, la capacité à se dépasser. Le style est alerte et les dialogues sont piquants.

Le pan « scolaire » devrait plaire aux ados, tandis que la critique des apparences sociales (notamment en notes de bas de page) fera ricaner les plus âgés. La question de l‘inégalité des sexes est traitée sous plusieurs aspects, c’est subtil. La part évidente c’est lorsque Anyelle doit se battre pour intégrer les écoles de magie car elle n’est « qu’une fille » et que cela n’est pas dans les usages. Mais on en perçoit une sorte d’écho sur différents plans, comme la peur de la « sorcière » de la forêt, le fait que la « magie de bonne femme » est totalement déconsidérée, etc.

Le personnage de Ferigas, professeur de magie de l’esprit, est de loin le plus savoureux ; en particulier pour sa capacité à la manipulation. Pour moi la scène de bravoure du livre est la conversation autour des dossiers à envoyer à Ithrir et la maestria dont il fait preuve. La chute est également magnifique avec la rencontre de la sorcière et de la jeune Anoxia.

« Mais pour sûr, quand les gens repartent d’ici, c’est avec les bonnes questions en tête. »

 
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Publié par le avril 25, 2021 dans fantaisie, Roman

 

Pré-mortem : roman à 100 à l’heure

La lecture scotche au fauteuil, mais un fauteuil qui se déplace, très, très vite… Le récit est bourré d’action, et pour cause, il s’agit de deux « fuites en avant » parallèles (un groupe d’américains et un groupe d’anglais). C’est aussi un roman d’anticipation. Très bien écrit et efficace, il se lit d’une traite.

On est interloqué par les ponts entre cette œuvre, à prétexte fantastique, et notre quotidien covidien. C’est l’amorce de la fin des libertés dans les démocraties occidentales, avec le renforcement des mesures de sécurités partout (drones, caméra, pas de liberté de voyager.) Tout le monde se méfie de tout le monde.

Mais au-delà de ces parallèles, que l’on peut imaginer pour beaucoup d’œuvres d’anticipation, j’ai trouvé comme un écho dans un fait tout simple.

« -Je vais mourir »…

« -On va tous mourir, c’est juste une question de temps… »

Cette boutade en introduction devient le cœur du récit. C’est intéressant dans la mesure où les protagonistes sont des occidentaux, et cela n’est pas anodin car la mort est appréhendée

différemment selon les cultures. Finalement, avoir cette date en tête finit par, soit rendre fou ou apathique, soit amène au choix humain philosophique par excellence : Que faire du temps qui me reste  ?

Pour cela, la galerie de personnages va donner un éventail des possibilité : ex. de la CIA, flic, journaliste, medium, activiste, parents d’une fillette diabétique, chacun va devoir faire face à sa vérité et revoir ses convictions et ses priorités. Même l’ignoble et méprisable Dead Dance essaie de s’en sortir à sa manière. Seul Hunter, le tueur à gage psychopathe, offre un contre-point d’une rare inhumanité. Les passages du récit en focalisation interne permettent d’entrer dans la tête de chacun des personnages tour à tour. Mais, même ainsi, on va de surprise en surprise car c’est plus sur leurs convictions, croyances et espoirs que s’attarde l’auteur et pas sur ce qu’ils savent.

Un livre qui ne vous aidera pas à vous endormir sereins

 
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Publié par le avril 14, 2021 dans anticipation, Roman

 

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Marre d’être sage : nouvelles pour ado

C’est toujours un plaisir de retrouver la plume précise et aiguë de l’autrice. Pas seulement « aiguisée », travaillée donc, mais bien « aiguë », qui pique… Car oui, les récits sur l’adolescence montrent souvent un moment de bascule, qu’il faut décrire avec art et précision, mais chez Claire Gratias il y a comme un chatouillis physique. Cette plume fichée à l’endroit qui fait mal, qui nous envoie un signal. On a cette « sensation de quelque chose de très vrai ». le réel de l’adolescence, rappelé par le récit. Et c’est très intéressant de constater que la deuxième nouvelle est justement « une belle madeleine… »
Quatre nouvelles donc pour évoquer à chaque fois un déclic : fraternités-sororités, compréhension de l’importance du respect de sa propre image, pulsions dangereuses, besoin de liberté.
J’ai particulièrement aimé la deuxième pour la référence et la dernière pour sa qualité poétique.
Je recommande ce recueil.

 
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Publié par le mars 30, 2021 dans Uncategorized

 

En mode zen, je gère : guide pour ado ad hoc !

Excellent ouvrage pour les jeunes, à offrir aux ados autour de soi et à mettre dans les CDI de collège. Tout d’abord l’auteur défini les « soucis », cette manière que nous avons de ressasser les choses négatives qui « pourraient arriver ». A partir de là, elle expose le principe de la méditation, en une page d’un grand brio de clarté. L’idée et de proposer un exercice simple à faire tous les jours pour se sentir mieux dans la vie.

Puis le reste de l’ouvrage est thématique, et l’ado est invité à se plonger dans une partie qui lui pose souci. Les cours, la santé mentale, les amis (et les réseaux), l’apparence, la puberté, la famille, les relations amoureuses et la sexualité. L’index en fin d’ouvrage permet d’aller à la recherche d’un mot précis si l’on ne sait pas dans quel chapitre se rendre. Les présentations sont variées : texte documentaires, définitions, questions/réponses, témoignages, listes de conseils ou astuces pour faire face à une difficulté. Ce mode de présentation, ainsi que le côté aéré et illustré permettent une lecture assez aisée.

J’ai trouvé particulièrement éclairant les encarts « à quoi ressemble une relation saine ? » et « vérifier le consentement », qui peuvent être vraiment de très bonne bases pour lancer des discussions avec des ados lors d’un travail sur la vie affective au collège, ou pour une discussion avec ses parents.

A la fin de l’ouvrage, un répertoire de numéro de tel et adresses internet peut permettre d’aller plus loin pour être écouté et se faire accompagner. Par exemple netecoute.fr.

J’ai aimé ce livre pour son ton extrêmement positif et bienveillant, et son côté « adresse au lecteur ».

 
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Publié par le mars 17, 2021 dans Uncategorized

 

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Le testament de Charlemagne : ébouriffante Histoire

Ébouriffant ! Bondissez à cheval, pour suivre au plus prês une affaire de meurtres étranges en 806 ! Un livre passionnant de bout en bout, qui nous immerge totalement dans l’époque carolingienne et dans une région inhabituellement traitée : la Vasconie, soit le Pays Basque. Une aventure fougueuse sur tous les plans, et une écriture très maîtrisée. Tueur(s ?), folie(s?), complot(s?), rébellion(s?), désir coupable, fracas des armes et amour… tout se mêle dans ce récit mené à bride abattue.
Le personnage qui a principalement retenu mon attention n’est pas le héros, Winigis, intelligent, brave et très guerrier, mais Oyarza. Certes les tourments de Winigis sont intéressants à suivre, pris qu’il est dans toutes ses contradictions de missi dominici tenté par une « sorcière ». C’est d’ailleurs le ressort psychologique moteur. Mais Oyarza, la Sorgin vasconne, apparaît en contrepoint comme une véritable clairvoyante. Elle semble au-dessus de la mêlée, et c’est le cas de le dire, car combats et luttes il y a. Tandis que lui découvre l’amour dans son étendue et son feu destructeur, elle ne prononce que des paroles de sage. Est-elle seulement humaine ? Cette prêtresse païenne, guérisseuse et magicienne, semble dès le départ n’entrevoir aucune issue pour eux. Elle veut lui ouvrir les yeux sur les exactions qu’il commet, mais le laisse libre. Bref, Oyarza n’a vraiment rien de la demoiselle en détresse. Elle semble de prime abord être une femme fatale, mais c’est bien Winigis qui la voit ainsi et on la découvre peu à peu comme une femme au pouvoir politique autant que spirituel. Comme on ne connaît pas ses pensées, seuls ses paroles et ses actes permettent de comprendre ses véritables intentions. Elle a des secrets que le lecteur doit deviner… grâce aux indices habilement parsemés ici et là.
Les apparitions de Charlemagne sont bien vues et le rendent très humain, loin d’une représentation manichéenne ou hagiographique. Les deux autres missi dominici et les divers personnages secondaires sont bien caractérisés.
J’ai apprécié en pages bonus les listes de personnages réels cités et les noms actuels des villes citées, qui permettent de se plonger plus encore dans l’histoire, celle avec un grand H. Un roman que je recommande pour tous les amateurs d’aventure, d’Histoire et, bien sûr, d’amour.

« -Alors, dis-moi où tu iras juste parce que je ne supporte pas l’idée de ne plus te revoir.

-Non, Winigis. Ton amour me fait peur et tu devrais toi aussi t’effrayer. Satisfais-toi des souvenirs que tu emportes de moi et j’agirai de même. »

 
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Publié par le janvier 30, 2021 dans Uncategorized

 

Le secret de Léonard : petit roman historique plaisant

Un roman d’aventure pour jeunes lecteurs dans le contexte historique de la renaissance. Un livre sympathique, très agréable avec ses illustrations couleurs et sa finition soignée. Les chapitre sont courts et s’enchainent bien, de nombreux dialogues : parfait pour accrocher le petit lecteur. Il y a tout de même un niveau de langue exigeant, mais les quelques mots d’époque sont explicités.

J’ai aimé l’aventure, façon club des cinq, même s’ils ne sont que 4 ! Les personnages sont bien brossés, et chose étonnante sur un court roman, leur psychologie évolue (grâce aux épreuves endurées, naturellement). Petite déception toute personnelle : la fin… Je n’en dirais pas plus, mais là il y un écueil du livre jeunesse… l’opposant a de curieuses façon d’agir et de s’expliquer.

En résumé, un joli livre à conseiller dès 7 ans.

 
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Publié par le novembre 13, 2020 dans Uncategorized

 

Profils : mentir et se trouver soi-même…

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Un roman pour ado qui tient ses promesses. Le titre et la couv. interpellent la jeune lectrice : thématique des réseaux et des facettes de soi que l’on y travaille.

J’ai eu du mal à accrocher de prime abord avec le côté « réalité manichéenne à l’américaine », mais la phase de présentation du monde par la narratrice, Maisie, importe pour la suite. En effet, c’est bien là un roman d’apprentissage où l’on passe d’une jeune fille à carapace, traumatisée par le harcèlement dont elle a été victime, à une personne en réflexion sur sa vie et ce qu’elle rêve d’en faire.

L’héroïne a des défauts et porte des œillères. Ça rend le roman plus profond qu’il n’y parait. Elle est assez odieuse avec ses amis, elle juge les gens plus vite que son ombre (tout en craignant par dessus tout d’être jugée), et elle a un complexe de supériorité certain.

Les personnages alliés comme Owen et Grace ou « ennemis » comme Jesse et Dezira sont d’abord esquissés, c’est-à-dire simplifiés à l’extrême par le point de vue de Maisie. Ils gagnent en profondeur au fur et à mesure. Le « bad boy sportif » a quand même des secret limite non crédibles entre sa passion musicale et ses activités caritatives… Il devient assez vite le garçon idéal. Quant à son intérêt pour l’héroïne ça sent trop le happy end à mon goût (mais ça doit plaire aux jeunes filles). Le perso de Owen, qui n’est pas juste un « intello bizarre », mais se révèle amoureux puis ayant le gout de l’effort physique et celui de Dezira, qui n’est pas juste une « jolie écervelée » mais rêve d’être une étoile m’ont touchée.

Les mensonges et désir de vengeance de Maisie vont l’entrainer très loin. A noter qu’elle ne sera pas punie pour son usurpation d’identité, seulement « mise au ban » temporairement (elle l’était déjà). Pas de justice donc de ce côté là. Par contre il y a une morale personnelle au sens où Maisie va comprendre qu’elle a fait du mal et qu’il faut le réparer. Son côté créatif sera sa voie de salut et en exprimant enfin ses véritables sentiments à travers l’art elle trouvera une pente à remonter.

Au final, une lecture sympa que je recommanderai à mes élèves, à cet âge de la quête vers soi-même.

 
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Publié par le avril 22, 2020 dans Uncategorized